Sunday, January 26, 2020
Perception Du Risque Et Intention French Essay
Perception Du Risque Et Intention French Essay La faible absorption par les Economies en Dà ©veloppement des ressources humaines qualifià ©es renforce le dà ©bat sur la nà ©cessità © de favoriser linsertion des jeunes par des initiatives autres que le travail salarià © ou le fonctionnariat. Diffà ©rentes initiatives sont prises allant jusquà la crà ©ation des fonds dinsertion des jeunes par la mise à disposition des crà ©dits de dà ©marrage et des structures daccompagnement. Malgrà © ces initiatives incitatives, beaucoup de jeunes ne sont pas candidats. Quelles sont les raisons possibles de cette rà ©ticence? une faible culture entrepreneuriale de ces jeunes ou une perception-menace du risque? une faible prà ©fà ©rence au risque? la perception du risque a-t-elle une influence sur leur prà ©disposition future à crà ©er leurs propres entreprises? Cette recherche tente de rà ©pondre à ces questions à partir dune à ©tude de terrain menà ©e auprà ¨s de 500 à ©tudiants de cinq filià ¨res de formation. Mots clà ©s: Entrepreneuriat, Perception du risque, Prà ©fà ©rence au risque, intention entrepreneuriale Perception du risque et intention entrepreneuriale des à ©tudiants: une recherche comparative entre à ©tudiants en commerceet dautres formations universitaires au Bà ©nin RESUME La faible absorption par les Economies en Dà ©veloppement des ressources humaines qualifià ©es renforce le dà ©bat sur la nà ©cessità © de favoriser linsertion des jeunes par des initiatives autres que le travail salarià © ou le fonctionnariat. Diffà ©rentes initiatives sont prises allant jusquà la crà ©ation des fonds dinsertion des jeunes par la mise à disposition des crà ©dits de dà ©marrage et des structures daccompagnement. Malgrà © ces initiatives incitatives, beaucoup de jeunes ne sont pas candidats. Quelles sont les raisons possibles de cette rà ©ticence? une faible culture entrepreneuriale de ces jeunes ou une perception-menace du risque? une faible prà ©fà ©rence au risque? la perception du risque a-t-elle une influence sur leur prà ©disposition future à crà ©er leurs propres entreprises? Cette recherche tente de rà ©pondre à ces questions à partir dune à ©tude de terrain menà ©e auprà ¨s de 500 à ©tudiants de cinq filià ¨res de formation. Mots clà ©s: Entrepreneuriat, Perception du risque, Prà ©fà ©rence au risque, intention entrepreneuriale Introduction Le dà ©veloppement du systà ¨me à ©ducatif à travers la multiplication et la diversification des offres de formation permet aux nations de se doter des ressources humaines qualifià ©es pour animer divers secteurs de la vie à ©conomique et sociale. En consà ©quence chaque annà ©e, ce sont des milliers de jeunes diplà ´mà ©s qui sont libà ©rà ©s de nos università ©s et divers centres de formation pour à ªtre à «versà ©sà » sur le marchà © de lemploi. Malheureusement sur ce marchà ©, le permanent dà ©sà ©quilibre qui existe entre loffre et la demande contraint gà ©nà ©ralement le surplus de demandeurs demploi au chà ´mage. Toute jeunesse à travers le monde et en particulier celle des pays pauvres dAfrique est gà ©nà ©ralement victime de tels dà ©sà ©quilibres socio-à ©conomiques et professionnels. Face à cette situation, les jeunes diplà ´mà ©s se comportement diffà ©remment selon les pays afin de soffrir des opportunità ©s de rà ©ussite dans le urs vies professionnelles privà ©es. Si dans les pays dà ©veloppà ©s, on note un cadre stimulant à linitiative privà ©e, cest le cas contraire en Afrique. En effet, pour les contextes dà ©veloppà ©s, Hernandez (2006) souligne que face aux difficiles contraintes de la socià ©tà © postmoderne, sinvestir dans son propre projet professionnel, dans la crà ©ation de sa propre organisation, peut à ªtre vu comme une faà §on de redonner du sens à une vie qui en manque de plus en plus. En Afrique, trà ¨s peu dentre eux arrivent à prendre des initiatives personnelles pour crà ©er leur propre entreprise. Les quelques uns qui parviennent à initier ont tendance à imiter exactement ce qui se fait dà ©jà sur le marchà ©, une attitude contraire à ce qui caractà ©rise lentrepreneur dans la tradition Schumpetà ©rienne et rappelà © par Fonrouge (2008): lentrepreneur est celui qui propose de nouvelles combinaisons de produit et/ou manià ¨res de faire, donc un inno vateur. Pour la majorità © dentre eux en Afrique, cest la logique de à «lemploi à tout prixà »[1] (Sogbossi, 2005). Cest ainsi que par exemple au Bà ©nin, un phà ©nomà ¨ne connu gà ©nà ©ralement sous le nom de à «vacationà » a vu le jour. Il consiste pour les jeunes cadres sortis des università ©s à prendre dassaut les à ©tablissements denseignements secondaires pour y donner des cours dans lespoir du mieux. Sil est vrai que ce phà ©nomà ¨ne contribue fortement à combler le dà ©ficit trop criard denseignants dans ces à ©tablissements, il nen demeure pas moins vrai que cela constitue un và ©ritable manque à gagner aussi bien pour ces jeunes que pour tout le pays en gà ©nà ©ral. Malgrà © leurs formations qui font deux des gestionnaires, des à ©conomistes, des sociologues, des juristes etc., ces jeunes sont obligà ©s de donner des cours de Mathà ©matiques, de Sciences Physiques et Chimiques, de Biologies, de Franà §ais, dAnglais etc. dautres par contre finissent par regagner des professions militaires et paramilitaires afin de se garantir un emploi dà ©finitif. Cest donc dire que ces jeunes cherchent essentiellement à soffrir un emploi salarià ©. Ils sont prà ªts à tout sauf la crà ©ation dune entreprise. Ils sont presque tous obsà ©dà ©s par lidà ©e de gagner un emploi salarià © que lon est tentà © de conclure quils ont une aversion pour lentrepreneuriat. Cette situation contraste avec les conclusions de Hetezel (2006) pour les pays dà ©veloppà ©s. Dans son rapport, cet auteur souligne la forte tendance des jeunes à entreprendre en donnant lexemple du passage chaque annà ©e de 8000 jeunes diplà ´mà ©s environ de lenseignement supà ©rieur du statut dà ©tudiant à celui de crà ©ateur ou repreneur. Hernandez (2006) explique cette forte propension à crà ©er par le fait que lindividu dà ©sorientà © dans sa vie privà ©e comme dans sa vie professionnelle, est en quà ªte de sens. Cest lune des raisons pour lesquelles lentrepreneuriat est aujourdhui devenu un enjeu important pour plusieurs nations. Basso (2005) explique cet enjeu par le fait que là ©mergence dun avenir radicalement non prà ©visible appelle la nà ©cessità © dune nouvelle posture volontariste, qui cherchera à maà ®triser le risque en construisant son propre destin. En expliquant les facteurs dexistence de lentrepreneuriat chez les migrants maliens et sà ©nà ©galais en France, Dieng (2000) fait ressortir que la raretà © de lemploi, les difficultà ©s et la volontà © dune meilleure insertion à ©conomique et sociale entraà ®nent le dà ©veloppement de lentrepreneuriat chez ceux-ci. Il apparaà ®t alors que la capacità © des nouvelles entreprises à gà ©nà ©rer de la croissance à ©conomique, des emplois et de linnovation justifie dailleurs amplement lintà ©rà ªt quelles suscitent. Devant cet enjeu, les milieux universitaires sont amenà ©s à jouer un rà ´le de plus en plus actif, notamment en offrant des formations et supports à leurs à ©tudiants de faà §on à rendre la carrià ¨re entrepreneuriale plus accessible. Cette implication des università ©s est dautant plus importante dans le contexte actuel de la nouvelle à ©conomie oà ¹ les à ©tudiants sont de plus en plus amenà ©s à considà ©rer cette avenue profession nelle (Gasse et al. 2006). Si un grand nombres duniversità ©s dà ©veloppent activement leurs liens avec le monde professionnel à travers la formation professionnelle continue, les sà ©minaires, les projets de recherche conjoints, â⬠¦ (Dontriaux, 1992), trà ¨s peu dinitiatives similaires existent dans les pays sous-dà ©veloppà ©s. Dans un tel contexte de faible culture entrepreneuriale et donc peu incitatif, lentrepreneuriat peut apparaà ®tre pour les jeunes diplà ´mà ©s comme est un acte hautement risquà © quil faut sabstenir dembrasser si on ne dispose pas dimportants moyens financiers et matà ©riels, et dun soutien indà ©fectible de son entourage. Alors que la situation de pauvretà © amà ¨ne les populations à se battre autrement, on sà ©tonne de lattitude des jeunes diplà ´mà ©s, une attitude axà ©e sur lattente dun emploi salarià © et la rà ©ticence à la crà ©ation. Un tel à ©tat des choses suscite assez dinterrogations dont une a particulià ¨rement retenu notre attention: à ¶ comment les jeunes à ©tudiants bà ©ninois perà §oivent-ils le risque entrepreneurial et quelle est leur prà ©fà ©rence au risque? Par ailleurs, Lentrepreneuriat entendu au sens strict comme une actività © crà ©atrice de nouvelles organisations, est considà ©rà © comme un phà ©nomà ¨ne producteur demploi et de richesse. Malheureusement, force est de constater que pour la jeunesse, lidà ©e dentrepreneuriat est source dune peur nourrie par la crainte de là ©chec. La crà ©ation dune entreprise, aussi passionnante quelle puisse paraà ®tre, comporte à ©galement des risques à ©normes. Par consà ©quent, elle ne saurait à ªtre une improvisation de la part de son auteur, mais plutà ´t le fruit dune intention nourrie auparavant de rà ©flexions et danalyses profondes. Dà ¨s lors, quelle est lintention entrepreneuriale des à ©tudiants en fin de formation? Enfin, en dehors de la perception du risque, des à ©tudes ont dà ©montrà © que les prà ©dispositions entrepreneuriales sont le fruit de plusieurs facteurs: les facteurs denvironnement (là ©volution des personnes dans des milieux donnà ©s) et les facteurs individuels (les promoteurs dentreprise possà ¨dent certaines caractà ©ristiques particulià ¨res). Gasse (2003) explique par exemple que la dà ©cision dentreprendre repose sur trois dimensionsfondamentales: la dà ©sirabilità ©[2], la faisabilità © perà §ue, la crà ©ation (les moyens). Lentrepreneuriat à ©tant avant tout une faà §on dà ªtre, un style de vie, la dà ©sirabilità © est influencà ©e par la famille et les proches, le milieu immà ©diat, le profil psychologique, lexpà ©rience, là ¢ge, le niveau dinstruction et de compà ©tence, le type de formation . Cest donc dire que le goà »t pour lentrepreneuriat peut à ªtre lià © au type de formation. Ainsi, Est-ce que la filià ¨re de formation des à ©tudiant s a-t-elle une influence sur leur intention entrepreneuriale? A travers ces questions, lobjectif gà ©nà ©ral de cette recherche est danalyser la perception du risque et lintention entrepreneuriale des à ©tudiants en fin de formation. Dans un contexte oà ¹ la notion traditionnelle demploi est remplacà ©e par le concept de portefeuille dactività ©s que chacun gà ¨re pour son compte (Hernandez), cette rà ©flexion sur lentrepreneuriat des jeunes en labsence dà ©tudes empiriques dans le contexte bà ©ninois est dun intà ©rà ªt rà ©el. Elle est structurà ©e en quatre parties: la partie thà ©orique, la mà ©thode utilisà ©e, les rà ©sultats et la conclusion. 1. Cadre conceptuel de la recherche Le terme à «entrepreneuriatà »[3] est un terme trà ¨s large admis dans un sens individuel, collectif et pour lentreprise en entier. Cet à ©largissement de sens entraà ®ne ainsi, la multitude dacceptations quon retrouve dans la littà ©rature (Leger-Jarniou, 2008). En effet, procà ©dà © mis en place par des individus, lentrepreneuriat identifie de nouvelles opportunità ©s et les convertit en produits ou services commercialisables. Il est aussi laction de constituer une organisation et en particulier la crà ©ation dentreprise. Il recouvre lensemble des actività ©s rà ©elles quelque soit leur nature et susceptibles de procurer des gains futurs (Dieng, 2000). Pour Verstraete et Fayolle (2005), lentrepreneuriat est une à «initiative portà ©e par un individu (ou plusieurs individus sassociant pour loccasion) construisant ou saisissant une opportunità © daffaires (du moins ce qui est apprà ©cià © ou à ©valuà © comme tel) dont le profit nest pas forcà ©ment dordre pà ©cun iaire par limpulsion dune organisation pouvant faire naà ®tre une ou plusieurs entità ©s et crà ©ant de la valeur nouvelle (plus forte dans le cas dune innovation) pour des parties prenantes auxquelles le projet sadresseà ». Lentrepreneuriat relie donc lindividu à une opportunità ©[4], et cest justement dans ce sens que Brush et al. (2003) donneront une dà ©finition de lentrepreneuriat qui prendra en compte les deux notions: entrepreneur et opportunità ©. Pour eux, lentrepreneuriat est une discipline qui à ©tudie le processus par lequel les entrepreneurs identifient, explorent et exploitent une opportunità ©. Ainsi, lentrepreneur est souvent associà © à la crà ©ation voire de faà §on rà ©solument synonymique (Verstraete, 2000). Ce dernier se rà ©serve, quant à lui, de donner une dà ©finition de lentrepreneuriat; pour lui, cest un phà ©nomà ¨ne bien trop complexe pour à ªtre rà ©duit à une simple dà ©finition. Il se rà ©sout à en donner une plus large: ââ¬ËLentrepreneuriat est un phà ©nomà ¨ne combinant un individu et une organisation, lun se dà ©finissant par rapport à lautre et vice versa. Lengagement de cet individu dà ©pend de sa perception du risque lià © à son initiative, une perception qui à son tour dà ©terminera lintention entrepreneuriale. Ainsi, cette partie thà ©orique abordera successivement le risque entrepreneurial et lintention entrepreneuriale. 1.1 Le risque entrepreneurial et sa perception Pendant longtemps, les chercheurs en entrepreneuriat ont soutenu lidà ©e que crà ©er une entreprise est un comportement risquà ©. Fayolle et al. (2008) ont alors soulignà © que la volontà © à prendre des risques ou la propension au risque à ©tait le trait de personnalità © qui discriminait les entrepreneurs des non-entrepreneurs. La prise de risque apparaà ®t ainsi comme lune des caractà ©ristiques distinctives du comportement entrepreneurial. Elle demeure au cÃ
âur des diffà ©rentes recherches qui ont abordà © lentrepreneur en ce sens que la crà ©ation dune nouvelle entreprise ou la reprise dune existante est par dà ©finition une aventure tachà ©e de risques. Le risque est prà ©sent dans tout projet, quel que soit lactività © ou le secteur visà ©, il est une consà ©quence à ©vidente de lincertitude et de la contingence dans laquelle baigne chaque projet. Sa perception est alors admise comme un dà ©terminant du comportement entrepreneurial de lindividu. Cette perception a à ©tà © conceptualisà ©e dune manià ¨re gà ©nà ©rale comme une à ©valuation du risque par le dà ©cideur ou lacteur dans une situation donnà ©e. Ainsi, le risque est perà §u comme un dà ©terminant du comportement risquà © et de la prise de dà ©cision entrepreneuriale. Autrement dit, la perception du risque est prà ©sumà ©e à ªtre nà ©gativement associà ©e avec les comportements ou les dà ©cisions risquà ©es et lacte de crà ©ation dentreprise. Macgrimmon et Wehrung (1985) postulaient queà «la prise de risque comprend deux composants: le degrà © de risque des situations et la volontà © des individus à prendre des risquesà ». Limportance relative de ces à ©là ©ments[5] a à ©voluà © au cours du temps dans la littà ©rature en une autre dimension de perception du risque qui vient de la thà ©orie du comportement planifià © (Ajzen, 1991) et de ses applications dans la littà ©rature en entrepreneuriat. Dans cette thà ©orie, les intentions vis-à -vis dun comportement donnà © sont dà ©terminà ©es par les attitudes vis-à -vis du comportement, le degrà © de perception du contrà ´le de ce comportement et les normes subjectives lià ©s à ce comportement. Ces normes expriment une certaine pression sociale qui est perà §ue par les individus et les poussent à rà ©aliser le comportement ou à ne pas le faire. Fayolle et al. (2008) sintà ©ressant aux perceptions du risque associà ©es à la dà ©cision de crà ©ation dentreprise, ont trouvà © logique dinclure une dimension sociale à leur à ©chelle de mesure du risque. Au-delà de tout, dà ©marrer une nouvelle entreprise exige non seulement une capacità © financià ¨re et un engagement personnel, mais aussi un important soutien de la famille et des amis. Inversement, le faire peut avoir des consà ©quences positives et nà ©gatives pour ces deux groupes sociaux. Par ailleurs, le risque est le facteur clà © qui motive les entrepreneurs à sengager dans le processus de crà ©ation et à ©galement le facteur qui dà ©courage les non-entrepreneurs. Pendant que les uns le perà §oivent comme une opportunità © à saisir absolument, les autres le voient plutà ´t en termes de menace potentielle quil faut à ©viter. Plusieurs auteurs se sont intà ©ressà ©s à ces deux aspects du risque entrepreneurial. Dabord une conceptualisation originale du risque entrepreneurial qui sà ©carte des modà ¨les traditionnels basà ©s sur la thà ©orie de lutilità © a à ©tà © prà ©sentà ©e par Dickson et Giglierano (1986). Dans leur modà ¨le, le risque entrepreneurial a deux composantes: le risque dà ©chec[6] et le risque de manquer une opportunità ©[7]. Dans la continuità © des travaux de Dickson et Giglierano, Fayolle et al. (2008) pensent aussi que le risque entrepreneurial est mieux conceptualisà © en termes de risque dà ©chec et de risque de manquer une bonne opportunità ©.En complà ©ment, ces auteurs suggà ¨rent dà ©tendre les idà ©es de Dickson et Giglierano en conceptualisant deux types de risque: Le risque comme une menace et le risque comme une opportunità © En tant que menace, le risque correspond à la vision classique perà §u à travers des pertes potentielles, limportance de ces pertes et lincertitude de ces pertes (Mullins et Forlani, 2005; Yates et Stone ,1992).Il correspond à ©galement à la notion de risque dà ©chec ou à «Sinking the boatà » dans lapproche de Dickson et Giglierano En tant quopportunità ©, le risque reprà ©sente la face opposà ©e du risque, perà §u à travers des gains potentiels, leur importance et leur incertitude. Les gains potentiels sont, bien à ©videmment, la force motrice poussant les entrepreneurs à agir. La conception du risque comme une opportunità © permet donc une meilleure comprà ©hension des facteurs qui motivent les entrepreneurs, en intà ©grant plus particulià ¨rement des notions telles que le sentiment de regret. Ce dà ©veloppement mà ¨ne à la proposition suivante: H1: Les à ©tudiants en fin de formation perà §oivent le risque entrepreneurial comme une menace parce quils ont gà ©nà ©ralement peur dentreprendre et prà ©fà ¨rent pour la plupart poursuivre un emploi salarià ©. 1.2 Lintention Entrepreneuriale Le concept de lintention[8] entrepreneuriale a à ©tà © dà ©fini et expliquà © par plusieurs auteurs. Parmi eux, retrouvons Krueger et Carsrud (1993) qui dà ©finissent lintention entrepreneuriale comme une structure cognitive qui conclut les fins et les moyens. Partageant cet avis, Bird (1988) prà ©cise queà «celle-ci reprà ©sente un processus cognitif qui naà ®t avec les motivations les besoins, les valeurs et les croyancesà ». Pour Grant (1996), lintention entrepreneuriale est dà ©finie par les jugements de lindividu sur la probabilità © de possà ©der sa propre entreprise. Ajzen(1991) quant à lui dà ©finit lintention comme un à «indicateurà » de la volontà © à essayer, de leffort que lon est prà ªt à consentir pour se comporter dune certaine faà §on. Tournà ©s (2006) souligne quelle est caractà ©risà ©e par la dà ©termination, la rà ©solution et la volontà ©. Au regard de ces dà ©finitions, on pourrait dà ©duire la place quoccupe lintention dans le processus entrepreneurial. En psychologie, lintention sest avà ©rà ©e ainsi à ªtre le meilleur moyen de prà ©voir un comportement planifià ©, particulià ¨rement lorsque ce comportement est rare et difficile à observer. La crà ©ation dentreprise en est lexemple type dun tel comportement planifià © et intentionnelles. Selon les modà ¨les dintentions entrepreneuriales, lintention prà ©cà ¨de laction. En dehors des actes routiniers oà ¹ laction peut prà ©cà ©der lintention, un comportement intentionnel peut prà ©dire par lintention davoir un comportement donnà ©. Krueger et Carsrud (1993) en concluent que lintention entrepreneuriale a un rà ´le central dans le processus entrepreneurial parce quelle forme un à ©là ©ment de soutien des nouvelles entreprises. Mà ªme si les idà ©es daffaires naissent avec linspiration, Bird (op.cit.) fait remarquer quune attention et une intention soutenues sont nà ©cessaires pour les rendre manifestes. Elle prà ©cise que lintention entrepreneuriale oriente lexpà ©rience et laction vers lobjectif de crà ©ation dentreprise. Ainsi les intentions entrepreneuriales sont essentielles à la comprà ©hension du processus gà ©nà ©ral dentrepreneuriat car elles à ©tablissent les caractà ©ristiques initiales des nouvelles organisations. Elle va plus loin pour conclure que lentrepreneuriat est un processus oà ¹ lintentionnalità © est centrale. Selon elle, là ©tude de lintention entrepreneuriale, fournit une voie avancà ©e de la recherche qui permet de dà ©passer les à ©tudes descriptives. Il ressort de ces dà ©veloppements que lintention permet de prà ©dire le comportement et par consà ©quent son à ©tude est trà ¨s indispensable pour expliquer le processus qui conduit à la crà ©ation dune entreprise. Son intensità © et sa pertinence vont dà ©terminer toute la suite de la dà ©marche entrepreneuriale de lindividu. Doà ¹ notre proposition: H2: Lintention entrepreneuriale des à ©tudiants en fin de formation est trà ¨s faible car trà ¨s peu dà ©tudiants ont la volontà © de crà ©er une entreprise à lissue de leurs formations. 2. La mà ©thode utilisà ©e 2.1 Les participants Les à ©tudiants en fin de formation constituent la population de base de cette recherche. Il sagit des à ©tudiants des troisià ¨me (BAC+3) et quatrià ¨me (BAC+4) annà ©es des entità ©s de formation publique. Cinq domaines de formation sont concernà ©s : les sciences juridiques, lagronomie, la mà ©dà ©cine, là ©conomie et la gestion. 2.2 La mesure des variables Cette recherche porte sur trois variables: la perception du risque entrepreneurial, la prà ©fà ©rence au risque, lintention entrepreneuriale La perception du risque entrepreneurial a à ©tà © mesurà ©e dans cette recherche grà ¢ce à cinq (05) items adaptà ©s des travaux de Fayolle et al. (2008). La prà ©fà ©rence au risque des à ©tudiants a à ©tà © apprà ©cià ©e à partir de cinq (05) items issus de lobservation et adaptà ©s de Weber et al. (2002). Considà ©rà ©e comme une volontà © individuelle et une libertà ©, lintention ou la volontà © est considà ©rà ©e par Hernandez (1999) comme le premier à ©là ©ment nà ©cessaire pour crà ©er une organisation. Elle rà ©flà ¨te lobjectif ou les objectifs du ou des crà ©ateur (s). Lintention entrepreneuriale des à ©tudiants a à ©tà © à ©valuà ©e sur deux dimensions : la perception de la dà ©sirabilità © et la perception de la faisabilità ©. La dà ©sirabilità © à lentrepreneuriat des à ©tudiants a à ©tà © apprà ©cià ©e à travers trois itemsadaptà ©s de Bird (1988). Les trois items demandaient aux à ©tudiants de se prononcer surla forte probabilità © de crà ©er une entreprise ou de poursuivre un emploi salarià © aprà ¨s les à ©tudes et ce quils pensent de leur chance de rà ©ussir dans la vie professionnelle en crà ©ant une entreprise. Afin de savoir ce que pensent les à ©tudiants de la faisabilità © de leurs intentions de crà ©er une entreprise, nous avons à ©galement retenu trois items. Ces items demandaient aux à ©tudiants de se prononcer sur la facilità © pour eux de devenir crà ©ateurs dentreprise ou de trouver un emploi salarial et sils pensent avoir un contrà ´le parfait de la situation en tant que crà ©ateur dentreprise. 2.3 Les principales à ©tapes de la recherche Cette recherche a dà ©marrà © par une observation du comportement entrepreneurial des à ©tudiants pendant et aprà ¨s leur formation. Cette observation nous a permis de nous rendre compte que malgrà © le taux du chà ´mage croissant, trà ¨s peu dà ©tudiants sengagent dans lentrepreneuriat. Les constats de cette observation ont nourri lidà ©e de la prà ©sente recherche qui repose sur trois variables. Ils ont aussi permis dà ©laborer quelques items et dadapter ceux issus de la littà ©rature. La mesure de ces variables a à ©tà © faite sur la base dun questionnaire denquà ªtes quantitatives. Structurà © à base dà ©chelle dattitude, ce questionnaire est composà © dun ensemble de dix huit (18) items et rà ©partis en trois dimensions : la perception du risque entrepreneurial, la prà ©fà ©rence au risque, lintention entrepreneuriale à travers la perception de la dà ©sirabilità © et la perception de la faisabilità ©. La partie identification de lenquà ªtà © concerne le domaine dà ©tude, là ¢ge, le sexe, le contact et la prà ©sence dentrepreneur dans la famille des rà ©pondants. Dans le but de và ©rifier la comprà ©hension et la cohà ©rence des items, un prà ©-test a à ©tà © effectuà © auprà ¨s dune dizaine dà ©tudiants. Deux items ont à ©tà © à ©liminà ©s et cinq autres reformulà ©s. Limportance de chaque item a à ©tà © à ©valuà ©e sur une à ©chelle de type Likert à quatre points variant de 1 à 4: à «Pas daccordà », à «Ne sais pasà », un peu daccord et à «daccord. Par ailleurs, comme recommandà ©s par Smith et Blackbum (1988) et Aupperle et al. (1985), les proprià ©tà ©s psychomà ©triques de validità © et dintà ©grità © du questionnaire ont à ©tà © examinà ©es. Linstrument sest rà ©và ©là © robuste avec le coefficient alpha dintà ©grità © de CrombachS à ©gal à 0,79. En tenant compte de la taille des à ©tudiants en fin de formation des cinq entità ©s[9] de formation dont les filià ¨res sont concernà ©es par la prà ©sente recherche, la taille n de là ©chantillon a à ©tà © obtenue grà ¢ce à la formule ci-aprà ¨s: n âⰠ¥ [tà ±2 p (1-p) ]/e2 p est le pourcentage dà ©tudiants en fin de formation , p = 15% et q = (1-p); e la marge derreur (ici nous retenons e = 5%); tà ± la valeur de la loi de Student au seuil à ±; à ± le seuil de confiance recherchà © (pour à ± = 95%, tà ± = 1,96) n= (1,96)2Ãâ"0,15Ãâ"0,85/(0,05)2 Soit n= 196 à ©tudiants. Mais nous avons retenu cinq cent (500) à ©tudiants. Ces à ©tudiants interrogà ©s sont de la tranche dà ¢ge 22 à 29 ans avec une forte dominance des individus du sexe masculin qui sont au nombre de 404 à ©tudiants (soit 80,80%) contre seulement 96 à ©tudiantes (soit 19,20%). Par ailleurs, 64,80% des interrogà ©s nont aucun parent crà ©ateur dentreprisealors que 21,20% ont un seul parent crà ©ateur et 14% affirme avoir plusieurs parents crà ©ateurs dentreprises. Le tableau nà °1, nous prà ©sente la rà ©partition des enquà ªtà ©s suivant les diffà ©rentes filià ¨res de formation. Tableau nà °1 Rà ©partition des enquà ªtà ©s par filià ¨re de formation Filià ¨res de formation Effectifs Frà ©quences Agronomie 92 18,40% Droit 74 14,80% Economie 156 31,20% Gestion 130 26% Mà ©decine 48 9,60% Total 500 100% La mà ©thode dà ©chantillonnage retenue est celle non probabiliste, prà ©cisà ©ment la mà ©thode de convenance. Nous avons choisi la mà ©thode non probabiliste en raison des difficultà ©s dexploitation de la liste officielle des à ©tudiants notamment labsence de coordonnà ©es prà ©cises pouvant permettre leur identification. Le questionnaire a à ©tà © administrà © face à face. Quant à lanalyse des donnà ©es, les rà ©sultats lià ©s au risque perà §u, à la prà ©fà ©rence au risque et à lintention entreprneuriale ont fait lobjet de calcul de score. Quant à linfluence de la filià ¨re dà ©tude sur lintention, un test de khi-deux a à ©tà © effectuà ©. 3. Les rà ©sultats de la recherche Les principaux rà ©sultats de notre recherche porteront successivement sur la perception du risque entrepreneurial, la prà ©fà ©rence au risque et lintention entrepreneuriale des à ©tudiants. 3.1 Perception du risque entrepreneurial Les rà ©sultats obtenus sont consignà ©s dans le tableau nà °2. Tableau nà °2: La perception du risque entrepreneurial par les à ©tudiants Items Pas daccord Ne sais pas Un peu daccord Daccord TOTAUX Lorsquon crà ©e une nouvelle entreprise les probabilità ©s de faillite sont trà ¨s à ©levà ©es 152 (30,40%) 236 (47,20%) 112 (22,40%) 500(100%) Dans la crà ©ation dune nouvelle entreprise, les possibilità ©s de gagner beaucoup dargent sont trà ¨s à ©levà ©es 144 (28,80%) 254 (50,80%) 102 (20,40%) 500 (100%) Si jà ©chouais dans la crà ©ation dune nouvelle entreprise, je perdrais mon honneur 270 54% 118 23,60% 112 22,40% 500 100% Toute idà ©e dentreprise comporte des risques; je vois cela comme une opportunità © 52 (10,40%) 02 (0,40%) 88 (17,60%) 358 (71,60%) 500 (100%) En rà ©sumà ©, je vois loption de crà ©er une nouvelle entreprise comme une chose positive 10 (2%) 04 (0,80%) 64 (12,80%) 422 (84,40%) 500 (100%) Source: Rà ©sultats des enquà ªtes, juin 2009 47,20% des à ©tudiants admettent quelque peu que les probabilità ©s de faillite des nouvelles entreprises sont trà ¨s à ©levà ©es, contre 22,40% qui ladmettent entià ¨rement. Ces rà ©sultats sont sensiblement voisins à ceux recueillis à propos des possibilità ©s de gagner beaucoup dargent dans la crà ©ation dune entreprise. Par contre, 54% dentre eux nadmettent pas quon pourrait perdre son honneur suite à un à ©chec dans la crà ©ation dune nouvelle entreprise. La quasi-totalità © soit respectivement 71,60% et 84,40% est entià ¨rement daccord que le risque entrepreneurial est une opportunità © et la crà ©ation dune entreprise, une initiative positive. 3.2 Prà ©fà ©rence au risque Les rà ©sultats sont rà ©sumà ©s dans le tableau nà °3 Tableau nà °3: Lapprà ©ciation de prà ©fà ©rence au risque des à ©tudiants Items Pas daccord Ne sais pas Un peu daccord Daccord TOTAUX Entre crà ©er mon entreprise et à ªtre salarià ©, je prà ©fà ¨re crà ©er mon entreprise 38 7,60% 28 5,60% 98 19,60% 324 64,80% 500 100% Entre crà ©er mon entreprise et à ªtre salarià ©, je prà ©fà ¨re à ªtre salarià ©. 288 (57,60%) 34 (6,80%) 130 (26%) 48 (9,60%) 500 (100%) Je prà ©fà ¨re crà ©er mon entreprise car cela me rend indà ©pendant 40 (8%) 18 (3,60%) 98 (19,60%) 144 (28,80%) 500 (100%) Je prà ©fà ¨re à ªtre salarià © car cela me garantie lemploi 216 (43,20%) 22 (4,40%) 162 (32,40%) 100 (20%) 500 (100%) Je prà ©fà ¨re crà ©er mon entreprise car je peux y gagner beaucoup dargent 48 (9,60%) 20 (4%) 184 (36,80%) 248 (49,60%) 500 (100%) Source: Rà ©sultats des enquà ªtes, Juin 2009 Ici, la prà ©fà ©rence à lentrepreneuriat a à ©tà © exprimà ©e à 64,80% contre seulement 9,60% pour lemploi salarià ©. On remarque à ©galement que 43,20% des rà ©pondants ne sont pas daccord pour la garantie de lemploi comme raison pour la prà ©fà ©rence à lemploi salarià ©. Or 49,60% prà ©fà ¨rent lentrepreneuriat parce quils espà ¨rent y gagner beaucoup dargent. 3.3 Lintention entrepreneuriale des à ©tudiants Nous avons à ©valuà © lintention entrepreneuriale des à ©tudiants sous deux aspects: la perception de la dà ©sirabilità © et la perception de la faisabilità ©. Les tableaux 4 et 5 portent respectivement sur chacune de ces dimensions. Tableau nà °4: La perception de la dà ©sirabilità © par les à ©tudiants Items Pas daccord Ne sais pas Un peu daccord Daccord TOTAUX Aprà ¨s mes à ©tudes, la probabilità © que je crà ©e mon entreprise est trà ¨s forte 66 (13,20%) 92 (18,40%) 156 1,20% 186 (37,20%) 500 (100%) Aprà ¨s mes à ©tudes, la probabilità © que je poursuive une carrià ¨re de salarià © est tr
Saturday, January 18, 2020
Torture and Ethics
Torture and Ethics Bradley Sexton April 13, 2013 University of Phoenix AJS 512 Dr. Miron Gilbert Torture and Ethics The torturing of human life always has been and always will be unethical, immoral, unjust, and wrong. Torturing enemy combatants or high-value targets does violate standards of morality in the free world. In addition to violating international laws against such practices, torture violates every basic human right. Torture is a form of cruel and unusual punishment by any standard regardless of the end result.Torture of one individual is only justifiable by saving the lives of the many, but that does not make it moral or right. The only ethical theory that justifies torture as moral acceptable is the utilitarianism view. This view should remain in the dark ages where it belongs because it is not an example of the moral standards that exit today. For some people, the thought of torturing one person to save the lives of many sounds like the right idea. The problem with tortu re is the end result is not guaranteed. Under extreme measures people will say whatever it takes to stop the pain.Torturing lowers the moral standards of the people performing the act to the same standards they are fighting against. In the long run this only fuels the enemy's commitment to their cause and makes them stronger. An enemy combatant who is considering volunteering information will not come forward if he or she thinks there is a possibility of torture on the other side. Although it is true that other countries have already used torture on American people, future prisoners of war may receive even worse treatment if the enemy knows their prisoners are undergoing torture.The use of cruel and unusual punishment during interrogation violates human rights and makes any evidence obtained unusable in a court of law. The government and the criminal justice system must observe and follow the same laws they expect society to follow. Laws apply to everyone equally in American society (Evans, 2007). Reasoning, deceiving, and bribing the suspect with rewards will produce more accurate results than torture. The victim of torture under a state of duress and pain may not even think clearly enough to speak the truth.He or she might even think their own lies are truth. Often only the threat of torture against the suspect or their family is enough to convince them to cooperate. The technology available in the modern world makes torture obsolete and unnecessary. The government can easily put together enough proof to make the suspect think he or she is about to undergo torture, or think someone they care about is in custody. Police agencies use deceitful tactics all the time to cause a suspect to make mistakes or tell the truth without resorting to immoral or unethical acts of violence.The results prove to be more accurate than torture and do no harm to the suspect. Considering torture only as a last resort after all other attempts fail is up to the people in charge of t he interrogation in compliance with the law. Regardless of the outcome the actual act of torture is always morally and ethically wrong. Ontological View Torture is not justified under the ontological theory of ethics because it is wrong to cause harm regardless of the consequences. Freewill allows people to make their own decisions about right and wrong and sharing of information.Forcing people against their will to tell the truth or lie is morally wrong under the ontological view. Although even under this view, knowing it is wrong to do so will not stop some people from torturing another if the ends justify the means in their eyes. A father may well be within his right to torture the suspect who kidnapped his child. This does not make the act morally or ethically right for the father but may lead to the safe recovery of his offspring. Society would not hold anything against such an act under the circumstances (Himma, 2009). Deontological ViewTorture is not justified under the deont ological view because the consequences of the actions do not matter. Society considers torture ethically and morally wrong so the deontological view of torture is also wrong regardless of end result. Deontological ethics state that people should always follow their obligations and duty to society. In the case of torture a person's duty and obligation is to uphold the rights of the suspect. Even if the end result saves the lives of thousands of other people torture is still unethical and immoral. This does not stop many governments from performing the act of torture.In any given situation in which many lives are at stake a government will resort to anything that reduces the risks and saves the lives of the many. When human life is at stake, morality, and ethics tend to take a back seat to humanity for all (Souryal, 2007). Utilitarianism View Torture is justified under the utilitarianism view because pleasure for the majority outweighs the pain of the few. Utilitarianism sees pleasure for the most people as justice regardless of the pain this may cause a few people. Torturing enemy combatants and high value targets does not violate standards of morality under the utilitarianism view.Whether this act violates basic human rights is not a concern for utilitarianism as long as it results in happiness for the majority. The problem with this view is that it opens the door to other immoral acts. If torture continues until the suspect is dead without gaining any knowledge that could provide happiness, then the act is immoral. Many innocent people could face torture leading to no results and utilitarianism becomes immoral. Under this justification using humans as guinea pigs for the happiness of the majority is also moral.Causing cruel and unusual punishment for prisoners is moral if the acts deter future crimes. Genocide is moral if the minority population is interfering with the happiness of the majority (Driver, 2009). Natural Law View Torture is not justified under n atural law because the basis of right and wrong is on the act itself not the results. Causing harm to another human for any reason is immoral and wrong under natural law. Humans have moral standards that prevent them from acting like animals in that they do not harm another person to survive. The strongest find another way to survive without harming others.Humans help their fellow man live rather than taking advantage of them. Everyone has equal rights to freedom from persecution in any manner. Even the worst criminals who are guilty beyond a reasonable doubt are free from cruel and unusual punishment. Although this right is granted in the United States Constitution, it began as a natural law. Under natural law the use of any type of physical or mental pain to seek information or the truth is a form of torture and is ethically wrong. Although society may agree with harsh sentences for prisoners, they do not cross the line to unusual punishment (PSU, 2007).Conclusion Even during time s of war against another country the standards of morality in America should not to heed to same immoral acts the enemy has. The moral and ethical standards in America are higher than anywhere else in the world. Torture of any type is never a good idea and rarely produces effects great enough for the ends to justify the means. Any country that condones torture of their enemies eventually will use torture against their own citizens if it fits their agenda. Out of four ethical theories only utilitarianism views the act of torture as justice.In America the utilitarianism view is not the normal view of society in general. Torturing enemy combatants or high value targets does violate the standards of morality in America. Torturing should never be given legal status as there are always other options to choose from that do not violate human rights, ethics, or morality. References Driver, J (2009) ââ¬Å"The History of Utilitarianismâ⬠, The Stanford Encyclopedia of Philosophy Edward N. Zaltaà (ed. ), URL = .Himma Kenneth (2009) Internet Encyclopedia of Philosophy, Philosophy of Law Retrieved on 4-14-2013 from http://www. iep. utm. edu/law-phil/ PSU (2007) Ethics in Criminal Justice components of justice retrieved on 3-31-2013 from https://courses. worldcampus. psu. edu/welcome/crimj465/moral_05. html à Souryal, S. (2007) Ethics in criminal justice: In search of the truth (4th ed. ). Cincinnati, OH: Anderson Pub. /LexisNexis. Evans, R (2007) The Ethics of Torture, Human Rights and Human Welfare. Retrieved on 4-13-2013 from http://www. du. edu/korbel/hrhw/volumes/2007/evans-2007. pdf
Friday, January 10, 2020
Life and Circumstantial Luck
Tic- toc. Tic- toc. Do I go left or do I go right? All these years I have been following the road of life and now it is in my power to take the road that leads to my final destination. Along the way, I have traveled on many types of surfaces, but now I face my greatest challenge. I am stuck between two paths. One path leads to eternal happiness and other leads to eternal sadness. Is it in my destiny to choose the right path? Or will it just be my luck to choose the wrong path? Do I go left or do I go right? Tic- toc. Tic- toc. Life.It is such a simple word, yet the meaning is nothing close to simple at all. We all take a journey on the fabulous road to life, yet does anyone even know what life is? I mean we all live it, but what is it? Anyone know the definition? ( Iââ¬â¢d surely would like to know. ) Well if no one truly doesnââ¬â¢t know the answer to life then how can we know for sure why things happen the way they do? Is there some kind of spiritual force out there? Is there some person or thing controlling our every move? Or do things just happen just because they do; coincidences and forces that we have no control over?No one really knows if a god really exists, so things just happen because they just do. Things happen because of coincidences and forces we have no control over. Our life is then based on luck, isnââ¬â¢t it? Think about it this way, luck refers to something that which happens beyond a personââ¬â¢s control. This view incorporates phenomena that chance happenings, a personââ¬â¢s place of birth for example, but where there is no uncertainty involved or where uncertainty is irrelevant. (Huh? English please. ) In other words, luck is just something that we have no control over and just happens.However, there are a few different types of luck. Constitutional luck, it is luck with factors that canââ¬â¢t be changed. Circumstantial luck, it is luck with factors that are haphazardly brought on. Lastly ignorance luck, it is luck with factors one doesnââ¬â¢t know about. (So, where does this luck come in play? ) Luck can be seen everywhere, whether it be in movies, books, paintings, or reality. We live our lives experiencing luck every day. As we step foot into a casino or acquire a lottery ticket, we unlock the emerald doorway to our chances.Chance is the key to any time of game. We spin the wheel of fortune hoping that it will land on something pleasant. Often in literature, luck plays a significant role. When we think of luck, we think of lucky number 7 or the colour green. But in reality, luck isnââ¬â¢t that clear. It is a mystery hidden behind the shadows. Some people are blinded by the concept of destiny that they donââ¬â¢t realize that it is luck that is aiding them. In one of the greatest plays written, Othello, the main character is a person who you would think is unaccepted by society, but is loved.Othello is a moor and a Muslim from Africa. He is this dark angel that many are afraid of, yet lov e. During the 1600s, only men of noble decent became generals with a few exceptions here and there. But a Moor becoming a general was just a preposterous idea. Regardless of this fact, Othello thinks that it was because of his accomplishments that made him become who he is. He had fought in many wars and then Brabantio had invited him to stay with him and ââ¬Å"still questioned [him] the story of [his] life from year to year, the battle, sieges, fortune that [he had] passed. (Othello, 1. 3, 128-130) A white man had shown interest in a black man regardless of the racism in the world at that time. (How does that happen? ) Nevertheless, Othello somehow becomes a general before even meeting Brabantio and coming to Venice. How became a general, is a question no one has an answer to. We can accept the belief that his accomplishments made him successful, but with racism being a major factor nothing seems to add up. We can say that it was in his destiny to become a general, but really is t hat really the case?It is more of a matter of pure luck that Othello obtains such a high rank in society. Overcoming such obstacles especially in the 1600s was simply impossible. A black man could never have a higher rank than even a white surf. White was always greater than black. Goodness always prevails. (Well back then it did. Now does it? Yeah, not so much). So for Othello to have become a general it could not have been because of his accomplishments, it had to have been of random occurrence that made him just a bit better than a white surf and to move up the chain of success.To have luck take control of your life, neither wits nor feelings are involved- just possibility. We depend on random occurrences to aid us for the better. ââ¬Å"Luck never gives; it only lends,â⬠(E. B. White) If life does revolve around luck then you must pay a price for the goodness. You may get lucky for a while, but since luck never gives, it takes back the luck and it is why we experience karma . Luck may give us marvellous things, but sometime along the road all of it gets taken back. Yet the whole concept of luck doesnââ¬â¢t seem to quite add up.Random occurrences and things happening beyond a personââ¬â¢s control do exist, but not everything is random. Life on earth couldnââ¬â¢t have begun randomly. There must have been something that created all of this and luck- just doesnââ¬â¢t seem to quite explain why. Many religions in the world either agree or disagree with the concept of luck. Gautama Buddha, the founder of Buddhism, taught his followers not to believe in luck. The view which was taught by Gautama Buddha states that all things which happen must have a cause, either material or spiritual, and do not occur due to luck, chance or fate.The idea of moral causality, karma is central in Buddhism. In the Sutta Nipata ,the Buddha is recorded as having said the following about luck: ââ¬Å"Whereas some religious men, while living of food provided by the faithf ul make their living by such low arts, such wrong means of livelihood as palmistry, divining by signs, interpreting dreamsâ⬠¦ bringing good or bad luckâ⬠¦ invoking the goodness of luckâ⬠¦ picking the lucky site for a building, the monk Gautama refrains from such low arts, such wrong means of livelihood. â⬠Lakshmi, is the Hindu Devi of money and fortune.It is said that by proper worship, with a meticulous prayer procedure the blessings of this powerful deity may be obtained. However, the Catholic Church excludes chance or luck as an explanation for creation. As well, there is no concept of luck in Islam other than actions pre-determined by God and that God alone has power over all things. It is stated in the Qur'an that oneââ¬â¢s sustenance is pre-determined in heaven when the Lord says: ââ¬Å"And in the heaven is your provision and that which ye are promised. â⬠However, one should supplicate towards God to better one's life rather than hold faith in un-Is lamic acts such as using ââ¬Å"lucky charmsâ⬠.Religion is the belief in and worship of a god or gods, or any such system of belief and worship, usually involving devotional and ritual observances, and often containing a moral code governing the conduct of human affairs. (Thank you dictionary. com) Whether one be atheist or follow a certain religion, one still has a belief in something. Many follow religions so they can give the creator of life a name; God. Many believe that God is the spiritual being that has created what we call the universe. No one knows for sure if he exists or not, but many want to believe that he does.In addition, throughout humanity, many messengers of God have walked the surface of the Earth and this gives more of a reason for people to believe that God exists. If God really does exist, then he must be the Supreme Being that had created life for us humans. Hence, he has already planned our life in a way, but in order to fulfil our life we have to put th e pieces of the puzzle together. The bits and pieces are scattered everywhere and it is not easy to find them all nor is it to put them together. Along the way pieces can get damaged or lost.When pieces of the puzzle get damaged it means that your life is going bad or something is not going good, but can still repair your life. Sometimes pieces can get lost to the point where you have not enough pieces to complete the puzzle. In that case you make bad decisions and then something tragic happens to your life, which can result in death. This can be seen as how people die at a young age. Some young individuals make the wrong decisions and then it ends up costing them their life. Searching for the pieces is not as easy as it sounds. The pieces can be right in front of us, but we second guess ourselves and donââ¬â¢t know where to look.Often times we seek advice from fortune tellers and prophets. We go to seek for any clues of the future and hope that we can find our right path. And ot her times, people tell us what our destiny is and it is what we believe and try to achieve. This is most often seen in movies and books about heroes. Many character archetypes are based on the concept of a hero. The hero is a larger-than-life character that often goes on some kind of journey or quest. In the course of his journey, the hero demonstrates the qualities and abilities valued by his culture.
Thursday, January 2, 2020
William Blake and The Garden of Love Essay - 1531 Words
William Blake and The Garden of Love At first glance, the poetry of William Blake may appear simplistic; he writes most often in regular metrical rhythm, apparently sticking to the rules, blunt observations on such mundane subjects as tigers, lambs and roses. But if one were to finish with Blake and move on, left with only these initial impressions, it would be a great pity; true enjoyment of this poet can only come about through some understanding of his life, background, and skill in the manipulation of the tool of simple lyrical poetry, to convey deeper meaning. Amongst his admirers, Blake is considered something of a renaissance man, a frustrated and hugely gifted artist andâ⬠¦show more contentâ⬠¦When such an inquisitive mind was married with social conscience and inclination toward a deep spirituality, and dropped into the chaos of late eighteenth century London with its corruption, oppression and suffering, Blakes genius was molded and he was destined to become one of the most moving and admired poets of his language. Lyrical poetry will here be defined as poetry that is set with a definite meter and structure, and is rhythmic in nature. It is this classical form that Blake so thoroughly understood and used to build a foundation for his lyrical poems. Those educated or otherwise skilled in creative arts of all sorts, from painting to sculpting to design and interior decorating, to writing, will usually agree that one must build on a solid simple foundation, and then add elements of surprise, to create a memorable work. Herein lies the genius of William Blake - in the unpredictable. Now letà ¹s look at Blakeà ¹s The Garden of Love. This poem serves as a great example of the poetà ¹s use of simplicity and surprise, and touches lightly upon the typical ideology expressed in his work. Here, we see his oft-invoked mood of childhood innocence, and a setting of beauty, marredShow MoreRelatedThe Garden Of Love By William Blake1420 Words à |à 6 PagesIn William Blakeââ¬â¢s poem, The Garden of Love, the speaker is trying to convey that life is in a constant state of inconsistency and that nothing can remain uniform. Blake uses religion in a negative light to convey that restriction on life, particularly love, corrupts life and prevents you from experiencing happiness. The main conflict presented in this poem is between the individual and religion. Blake uses religious symbols such as chapels, graves, and priests to show how religion can destroy theRead MoreWilliam Blake s Poem The Garden Of Love Essay1111 Words à |à 5 Pagesand Living in Blake and Gray The church played a critical role in the process of memorializing the dead in the nineteenth century. For instance, William Blake in his poem ââ¬Å"The Garden of Loveâ⬠depicts death as an abstract concept between the living and deceased due to the interference of an institutionalized church. Adversely, Thomas Gray in ââ¬Å"Elegy in a Country Churchyardâ⬠describes a church that embraces the dead, which allows a more individualized approach to the departed. Blake and Grayââ¬â¢s useRead MorePoetry Analysis Between Taylor Swift and William Blake976 Words à |à 4 Pageslinks can you make between the world of your poets and your world?ââ¬â¢ Love and the breakdown of love or relationships is a theme explored in many poems. The songs Long Live by Taylor Swift and the poems The Sick Rose and The Garden of Love by William Blake all question and explore the theme of love. The song, Long Live, by Taylor Swift, was written in 2010. At first listening to the song, we hear a fun, buoyant song about love, friendship and loss. However, careful analysis reveals a complex pieceRead More How do William Blake and William Wordsworth respond to nature in their811 Words à |à 4 PagesHow do William Blake and William Wordsworth respond to nature in their poetry? The Romantic Era was an age, which opened during the Industrial (1800-1900) and French Revolution (1789). These ages affected the romantic poets greatly by disrupting and polluting nature. Before the Industrial Revolution, William Blake wrote about Songs of Innocence. He also wrote Songs of Experience but after the Industrial Revolution. William Wordsworth, on the other hand, continued on an optimistic routeRead MoreEssay about William Blakeââ¬â¢s Poetry1541 Words à |à 7 PagesWilliam Blakeââ¬â¢s Poetry William Blake was one of those 19th century figures who could have and should have been beatniks, along with Rimbaud, Verlaine, Manet, Cezanne and Whitman. He began his career as an engraver and artist, and was an apprentice to the highly original Romantic painter Henry Fuseli. In his own time he was valued as an artist, and created a set of watercolor illustrations for the Book of Job that were so wildly but subtly colored they would have looked perfectly at home inRead MoreWilliam Blake As An Apprentice Essay1543 Words à |à 7 PagesWilliam Blake born in London on the 28th of November in 1757 to a hosier names James and Catherine Blake with six siblings and 2 died in early age. Blake spoke of having visions in his early childhood. He saw god putting his head to the window when he was at the age of four and around the age of nine, he saw a tree filled with angels while walking through the countryside. His parents notice that he was different from his other siblings and they did no t force him to attend conservative school. BlakeRead MoreEssay on William Blake as a Critic of His Time838 Words à |à 4 PagesWilliam Blake as a Critic of His Time Blake took an active role in exposing the corruption taking place in his society. Prime targets of his criticisms were the institutions that remained silent in the faces of injustice. Blake stands agains the institutions that allow human oppression. Three of his poems from Songs of Experience present his views on the matter: The Chimney Sweeper, The Garden of Love, and London. In The Chimney Sweeper, Blake takes his stand against the the calamitiesRead MoreEssay Songs about Life712 Words à |à 3 PagesIn Songs of Innocence and Experience (1789 and 1794), William Blake arouses readers minds and leads them into a path of finding their own answers and conclusions to his poems. He sets up his poems in the first book, Songs of Innocence, with a few questions as if they were asked from a childs perspective since children are considered the closest representation of innocence in life. However, in the second book, Songs of Experience, Blakes continues to write his poems about thought-provoking conceptsRead MoreOrganized Religion Versus Sprituality in William Blakes Poetry990 Words à |à 4 PagesWilliam Blake was a poet and artist who was born in London, England in 1757. He lived 69 years, and although his work went largely unnoticed during his lifetime, he is now considered a prominent English Romantic poet. Blakeââ¬â¢s religious views, and his philosophy that ââ¬Å"man is godâ⬠, ran against the religious thoughts at the time, and some might equate Blakeââ¬â¢s views to those of the hippie movement of the 20th century. In ââ¬Å"The Garden of Loveâ⬠, the conflict between organized religion and individual thoughtRead MoreEssay about Analysis of Poem, The Garden of Love737 Words à |à 3 PagesAnalysis of Poem, The Garden of Love from William Blakeââ¬â¢s Songs of Innocence and Experience Blakeââ¬â¢s poems are divided into two sections, Songs of Experience and Songs of Innocence. Under Songs of Innocence, Blake seems to present his readers with innocence as freedom from sin, moral wrong, and guilt. In Songs of Experience, Blake seems to present the faults and sufferings of mankind. Innocence and experience are contradictory viewpoints. When one is innocent, one is not aware, therefore
Subscribe to:
Posts (Atom)